Entretien Jean Pierre Rousselet président de SMTD
J’ai toujours cherché à faire de la personnalisation
Il nous a fallu prendre la route pour aller rencontrer le président de SMTD. Son bureau se situe à une heure de Lyon, dans l’Ain, à Veyziat précisément, au sein de l’usine Wobz Industrie. Nous le retrouvons entouré de ses prototypes de gobelets personnalisés et de ses machines, qui lui ont apporté tant de satisfaction dans sa vie professionnelle.
Nous avons voulu en savoir plus sur le parcours de cet homme qui joue un rôle clé dans le développement de Wobz Industrie. Jean Pierre est content, il vient de terminer les derniers essais de son nouveau projet : la personnalisation en relief.
Jean-Pierre peux-tu nous raconter comment a débuté la relation entre Wobz Industrie et SMTD ?
Elle commence en 2017. SMTD est un fabricant de machines. Par exemple, la machine à jet d’encre qui s’appelle “Jura”, c’est moi avec mon ex-associé qui l’avons fabriquée. Nous l’avons conçue, car nous savions qu’il existait un marché dans le monde du gobelet et nous avons réalisé une machine spéciale gobelet.
Une fois qu’elle a été mise au point, j’ai cherché à faire des prestations sur cette machine, qui était très révolutionnaire, parce qu’elle imprime à une grande vitesse. Nous avons créé une machine très différente de ce qui existait. J’ai proposé à tous les acteurs du marché du gobelet de réaliser des impressions, tous ont répondu positivement et ils sont venus découvrir notre machine… Ils l’ont beaucoup appréciée et ils m’ont donné du travail.
Damien Fauve de Wobz et ses associés sont aussi venus jusqu’à Oyonnax voir la “Jura”. Ils ont trouvé cela génial. Il faut savoir qu’ils se sont toujours intéressés à ce que je faisais et à mes créations. De mon côté, j’aime beaucoup l’esprit de Wobz Industrie, l’esprit de Damien, car il y a plein de nouvelles idées.
Comment as- tu rejoint Wobz Industrie?
Pour résumer un peu l’histoire, mon ex-associé a décidé de vendre ses parts de notre société SMTD. On a donc proposé à tous les acteurs du marché le rachat de ses parts. Tous se sont dits intéressés. Mais nous, on a pris un temps de réflexion. On ne voulait pas se tromper… Et nous avons choisi Wobz. J’ai décidé de travailler avec eux, car il s’agit d’un groupe à taille humaine où je sens que j’ai une place et pour qui mon travail est important. J’aime bien Wobz, notre relation professionnelle est très énergisante.
Tu peux nous parler de ton parcours professionnel?
Je suis autodidacte, je suis né dans cette Plastics Vallée. Depuis que je suis petit, je suis confronté à la problématique de la Plastic Vallée. Ici l’injection de pièces, la décoration de pièces, le parachèvement font partie de notre quotidien.
Pour parler un peu de mon histoire, je peux dire qu’il y a 30 ans, quand mon fils est né, j’ai voulu lui réaliser un faire-part personnalisé en plastique pour ce grand événement, avec son nom et sa photo. J’ai fais deux ou trois essais qui m’ont permis de découvrir des propriétés très spéciales avec le jet d’encre. J’ai rapidement déposé des brevets d’invention. Ensuite, j’ai cherché à vendre ces brevets à des sociétés importantes. C’est de cette manière qu’est née la société SMTD.
Les débuts n’ont pas été simples. J’ai commencé à faire des interrupteurs décorés, mais à l’époque, Internet n’avait pas l’importance ni la puissance qu’il a maintenant. C’était très difficile de faire de la personnalisation… Actuellement, avec tous les outils qui se développent, comme, par exemple, le logiciel de Wobz Technologie Custom Desk, ou avec le configurateur 3D et nos machines, on espère énormément développer le marché.
Nos machines fonctionnent très bien. Elles ont été conçues avec une technologie de pointe, une technologie qui a seulement cinq ans. Personne ne fait cela dans le monde. Ici nous avons la plus grande USINE de personnalisation D’objet du monde entier.
Comment réalises-tu le processus de conception de machines?
Je fais appel à ma curiosité. Je suis curieux de tout. Dès que je vois une impression, des couleurs, je veux savoir comment cela a été fait. Je prends des informations qui viennent de partout, et je me demande ce que l’on peut faire de nouveau avec toutes ces données. La conception et fabrication d’une machine peut durer beaucoup de temps. Par exemple, dans le cas de la “Jura”, il m’a fallu deux ans pour la mettre au point. Nous devions attendre le résultat des essais, les prototypes et les valider, pour enfin commencer à travailler avec elle.
Un souvenir d’un beau projet ?
Mon plus beau projet, c’était avec la styliste Stella McCartney. Entre 2013 et 2014 j’ai imprimé sa One print collection. C’était la première fois qu’on faisait du jet d’encre sur de la cosmétique de luxe. J’ai travaillé avec Stella McCartney par l’intermédiaire de Yves Saint Laurent. Il s’agissait d’un partenariat qui a duré trois ans. Je suis honoré et fier de l’avoir mené à bien.
Parle-nous de tes futurs projets ?
Je me trouve très bien chez Wobz Industrie et tant qu’on aura besoin de mes services, je serai là. Au niveau des projets, j’ai plein de nouvelles machines en tête, toujours ! Aujourd’hui, je travaille sur l’impression de gobelets biosourcés et l’impression en relief sur verre en verre. Nous sommes en train de faire des essais pour ce type d’impression et je suis satisfait des premiers résultats. Jean Pierre Rousselet est un inventeur dans l’âme, heureux et épanoui dans sa vie professionnelle. De son côté, Wobz, se réjouit de compter parmi ses collaborateurs un créateur de la trempe de Jean Pierre Rousselet.
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